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Velasquez Diego

Pays : Espagne

Style : ecole espagnole

Période : Baroque

Apprentissage



Diego Rodriguez de Silva y Velázquez est issu d'une famille noble, d'origine portugaise, établie depuis un siècle à Séville. Après avoir étudié quelque temps les lettres, Velázquez manifeste son désir d'être peintre. Il entre donc comme élève dans l'atelier de Herrera le Vieux où il ne reste que peu de temps. Puis devient apprenti chez le peintre Francisco Pacheco, l'auteur de l'Arte de la pintura, qui voue un véritable culte au peintre Raphaël, Diego âgé de 12 ans, étudie pendant six ans avec Pacheco qui est un excellent professeur pour le jeune homme. En 1617, Velázquez obtient sa licence de peintre et entre dans la corporation, cette licence permet d'avoir un atelier, des apprentis et d'obtenir des commandes.

Ces premières compositions apparaissent de 1618 à 1623, il débute tout d'abord avec des scènes de vie populaire incorporant, à la manière d'Aertsen ou de Beuckelaer, d'importantes natures mortes, oeufs, poissons, cruches et fiasques, en général avec des personnages assez grands de facture très réaliste : le Vendeur d'eau, la Vieille Femme faisant frire des oeufs (1618, première oeuvre datée), les Musiciens, Trois Hommes à table ayant parfois un double sens et d'autres fois, un prétexte sacré : les Pèlerins d'Emmaüs, le Christ chez Marthe et Marie.

Il peint avec le même succès des portraits, un relief sculptural : Mère Jerónima de la Fuente et des sujets religieux : l'Immaculée Conception et le Saint Jean à Pathmos, l'Apparition de la Vierge à saint Ildefonse, l'éclatante Adoration des mages de 1619 et Saint Thomas. Pacheco est émerveillé du talent prodigieux et lui accorde la main de sa fille Juana de Miranda, le mariage a lieu en avril 1618. De cette union heureuse, naissent deux filles, la plus jeune meurt en bas âge, l'aînée devient plus tard la femme du peintre Mazo, l'élève préféré de Velázquez.

Madrid



Sur les conseils de son beau-père, le jeune maître entreprend en 1622, de se rendre à Madrid. Grâce au chanoine Fonseca, ami de Pacheco, qui occupe une charge de tour, il est présenté au comte-duc d'Olivares, le favori et tout-puissant ministre de Philippe IV. Celui-ci demande au roi d'accorder à son protégé l'honneur de faire son portrait, ce premier séjour reste infructueux.

Velázquez est rappelé par Fonseca, à Madrid dès le mois d'août 1623, sur l'ordre du comte Olivares, il réalise le portrait de Fonseca, devant la maitrise exceptionnelle du portrait reçoit la commande officielle du portrait du roi Philippe IV. Velázquez brosse le portrait du jeune roi encore adolescent et la même génération que lui, celui-ci est enchanté du résultat, six semaines plus tard, le 6 octobre 1623, il est nommé peintre du roi. Commence, alors entre le jeune roi grand amateur de peinture et Velázquez, une relation qui, pendant une quarantaine d'années, à créer l'un des meilleurs exemples de mécénat royal, Philippe IV devient le protecteur du jeune artiste toute sa vie durant.

Velázquez exécute le portrait du prince de Galles, futur roi Charles 1er, en 1625, portrait équestre du roi. En 1626, il sollicite le poste de peintre de chambre pour son beau-père, le poste lui est refusé. Velázquez réalise les portraits de tous les membres importants de Madrid et des hôtes qui y séjournent.

Huissier de la chambre du roi



Il rencontre le cardinal Pamphili, futur Pape Innocent X, qui devient son protecteur. L'ascension sociale du peintre continue, en 1627, il devient Huissier de la chambre du roi. Les autres peintres attachés au souverain, sont jaloux de cette faveur naissante et prétendent que Velázquez n'est pas capable de réaliser de grandes compositions et ne sait peindre que des têtes et des portraits. Le roi a vent de ses insinuations et organise alors un concours pictural entre Vicente Carducho, Eugénie Caxès, Angelo Nardi et Velázquez, une charge de peintre de la chambre est le prix du concours. Le sujet est l'expulsion, ordonnée par son père, des derniers descendants des Maures.

L'artiste peint L'expulsion des Morisques, grande composition de 3,50m x 2,75m et remporte le concours, malheureusement le tableau brule lors de l'incendie de l'Alcazar en 1734. En 1628, il termine sa première oeuvre mythologique : Los Borrachos (les buveurs) et reçoit en tant qu'hôte sur l'ordre du roi, le peintre Rubens, qui séjourne pendant neuf mois à Madrid et exécute les portraits des membres de la Cour, les deux artistes partagent le même atelier et visitent ensemble les palais et les collections royales. Sur le conseil de Rubens, Velázquez entreprend son premier voyage en Italie, avec le désir d'approfondir ses connaissances artistiques en étudiant les chefs-d'oeuvre des maîtres italiens.

Premier voyage en Italie



En juin 1629, il obtient la permission royale de partir et quitte Madrid. Il arrive à Gènes en aout 1629, puis gagne Milan, Parme, Venise où il copie La Cène du Tintoret et Communion des apôtres, mais aussi des oeuvres du Titien et de Véronèse. Il visite le Palais des Doges et s'arrête à Ferrare et remet des lettres au Cardinal Sacchetti, puis arrive à Rome ou son séjour dure un an. Il est accueilli par le cardinal Francesco Barberini dont il a peint le portrait à Madrid et est sous la protection du Vatican où il loge, le peintre obtient le privilège unique d'avoir les clés de certaines salles du Palais. Il copie Le Jugement Dernier de Michel-Ange à la Chapelle Sixtine et les oeuvres de Raphaël, peinte en Italie comme la Forge de Vulcain et la Tunique de Joseph, montrent le changement complet de sa manière, sa palette devient plus claire, plus nuancée, il a un intérêt beaucoup plus grand pour l'espace, la lumière. Il demande la permission de loger à la Villa Médicis (siège de l'académie de France à Rome) et y séjourne deux mois. À Naples, il peint Marie de Hongrie, soeur de Philippe IV, où le modelé délicat du visage s'impose sur l'ensemble, traité très légèrement, Velázquez se lie d'amitié avec Ribera, peintre du vice-roi, alors à l'apogée de son talent et de sa renommée.

Retour à Madrid



Dès son retour à Madrid en 1631, Velázquez réalise un portrait du roi. En 1633, sa fille Francisca se marie, elle est âgée de 14 ans, à Juan Bautista Martinez del Mazo qui devient son collaborateur, il lui transmet sa charge d'Huissier de la chambre du roi. De 1635 à 1638, il brosse les portraits de l'Infant Balthazar Carlos, âgé de six ans, de Philippe IV et de son frère l'Infant D. Fernando, représentés tous trois en costumes de chasse dans des paysages montagneux. Le superbe portrait de l'héritier du trône, l'Infant Balthazar Carlos, le montrant galopant sur une petite jument et tenant à la main le bâton de commandement, date, à peu d'années près, de la même époque. Viennent ensuite toute une série de chefs-d'oeuvre qu'il va maintenant produire. En 1639, il achève le Christ en croix, si tragique et si poignant d'expression, puis il termine les portraits de l'Amoral Pulido Pareja, de François, duc de Modène et du Comte de Benavente et, autour des années 1640-41, il exécute une incomparable représentation équestre du comte-duc d'Olivares, enlevant son cheval de bataille. Il exécute le tableau : la Dame à l'éventail, Martinez Montañes et la longue galerie des bouffons et des nains de 1632 à 1649, Pablo de Valladolid, Niño de Vallecas, Calabacillas, Don Sebastian de Morra, des portraits qui font ressortir toute l'humanité du peintre et son grand respect de l'homme, qui adoucissent la difformité et la différence. Il est aussi l'auteur de peintures religieuses, peu nombreuse d'ailleurs et plutôt de facture classique dont : Christ en croix, le Christ à la colonne, Couronnement de la Vierge, plus tardif.

La Reddition de Breda



En 1644, il accompagne le roi sur le front de guerre en Aragon, durant la campagne contre les Catalans révoltés au siège de Lérida. Il termine vers 1647 la Reddition de Breda, qu'on appelle aussi le tableau des Lances. Le tableau représente le marquis Ambrosio Spinola, général génois au service de l'Espagne, recevant en présence des troupes espagnoles et hollandaises, les clefs de Bréda, que lui remet le prince Justin de Nassau, gouverneur de cette ville. Des officiers sont rangés les soldats espagnols, coiffés de chapeaux à larges bords et armés de longues piques, qui se détachent sur le fond bleu du ciel, cette composition est surnommée, Cuadro de las Lanzas (tableau des Lances) ou simplement las Lanzas sous lequel on la désigne en Espagne. Tout à fait à droite se tient, comme à l'écart, un jeune officier, dont, la belle tête brune, coulée d'un grand feutre à plume, passe pour titre le portrait de l'artiste lui-même. Il obtient la même année, la charge de contrôleur et de comptable des travaux de la Pieza Ochavada et est chargé par le roi de se rendre en Italie pour y acquérir des peintures et des statues destinées aux embellissements de l'Alcazar.

Deuxième séjour en Italie



De Malaga, Velázquez s'embarque vers Gênes, retourne à Venise et, par Modène, Parme et Florence, gagne Rome : il choisit les antiques à copier, commande des sculptures à Finelli, achète des Tintoret et des Véronèse et rencontre un véritable succès comme portraitiste, il réalise le portrait de son esclave Juan de Pareja. Le peintre fait d'incessantes allées et venues à travers toute l'Italie et est admis à l'Académie des peintres de Saint-Luc et est accepté comme « frère » dans la « Congrégazione dei virtuosi del Panthéon, une confrérie romaine fondée par la papauté.

En Mars 1650, lors de l'exposition annuelle organisée à la Rotonde, il présente son portrait de Juan de Pareja, qui a un immense succès. A cette occasion il exécute un de ses plus grands chefs-d'oeuvre, le splendide portrait du Pape Innocent X, effigie très spirituelle du Saint-Père, le succès de ce portrait est énorme et toute la cour papale demande alors à l'artiste leur portraits peint par lui, (Monseigneur Camillo Massimi, Cardinal Camilo Astalli) il réalise deux vues de la Villa Médicis.

Un ordre du roi le rappelle à Madrid ou le peintre séjourne deux ans et demi et devient père d'un petit garçon d'une femme inconnue. Est-ce la Vénus au miroir, nu délicatement sensuel peint vers 1648? Son retour à Madrid ouvre une phase nouvelle de sa carrière, il est nommé Aposentador Mayor de Palacio en 1652, Velázquez assume consciencieusement des charges administratives parfois lourdes, il conçoit notamment l'accrochage des peintures de la collection royale dans les sacristies de l'Escorial. La faveur royale lui vaut en 1659, après l'interminable enquête sur la pureté du sang et l'absence d'activités mercantiles, l'habit de chevalier de Saint-Jacques, un honneur rare pour un peintre.

L'artiste trouve encore le loisir de peindre de nombreuses et superbes compositions, tels que le dieu Mars, Mercure et Argus, Ménippe et Esope, puis des portraits des personnes royales : le roi et sa seconde femme Marianne d'Autriche, en buste, en pied, agenouillés, en prières ou en costume de gala, l'Infante Marguerite, l'Infant D. Prosper.

Les Ménines



Toute la dernière période de la carrière du peintre est jalonnée par une succession de chefs-d'oeuvre de la plus libre et surprenante exécution. Parmi les productions les plus magistrales se placent, le Portrait du sculpteur Martinez Montañes, Intérieur de la fabrique de tapisseries de Santa Barbara ou les Fileuses et le chef-d'oeuvre des chef-d'oeuvre, le plus vaste tableau de sa carrière, nommé, "les Ménines" d'abord appelé La Famille, où Velázquez s'est peint lui-même au milieu de la famille royale et faisant le portrait de la petite infante Marguerite entourée de ses demoiselles d'honneur et de ses nains.

La toile est commandée par Philippe IV, l'oeuvre achevée, Vélazquez la présenta à Philippe IV, qui, dit-on, peignit, de sa main, sur la poitrine de l'artiste représenté dans le tableau, la croix de l'ordre de Saint-Jacques. Au printemps suivant, le mariage de l'infante Marie-Thérèse avec Louis XIV lui impose un voyage fatigant à la frontière d'Irun pour préparer le logement de la Cour, il prépare également l'entrevue des deux souverains. Velázquez revient en juin après les fêtes, épuisé ; atteint d'une fièvre violente, l'un des plus grands peintres du monde s'éteint le 7 août 1660. Sa femme ne lui survit qu'une semaine.



Première édition le: 21 décembre 2009 Par : Sarah
Mise à jour le: 27 janvier 2012 Par : Sarah


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Autoportrait

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Portrait de l'Infante Marguerite

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Crucifixion

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Le Prince don Balthasar Carlos, chasseur

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La Forge de Vulcain

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Vendeur d'eau de Séville

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Le Dieu Mars

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Les Ménines

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