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portrait de donatello

Donatello

Les débuts



Donato di Niccolo di Betto Bardi surnommé Donatello naît probablement en 1386 à Florence. Ses oeuvres sont plus documentées que sa vie qui reste méconnue, sa famille est d'origine modeste son père est cardeur de laine. Il est documenté à Pistoia, située à une trentaine de kilomètres de Florence en 1401, la-bas il travaille peut-être avec Filippo Brunelleschi (qui devient un ami) quand ce dernier travaille aux sculptures de l'autel de Saint-Jacques dans la cathédrale de Pistoia. Donatello est sans doute formé dans sa jeunesse à l'orfèvrerie ou avec Brunelleschi ou avec Bartolucci (Michele di Bartolo), son premier apprentissage a lieu dans l'un des ateliers florentins de tailleurs de pierres vers 1400.

D'après Vasari Donatello effectue un premier voyage à Rome avec Brunelleschi en 1402-1404 où il étudie les modèles antiques. De 1402 à 1407 le jeune artiste travaille dans l'atelier de Lorenzo Ghiberti qui lui communique sa technique de fusion du bronze et son goût pour le bas relief, le jeune artiste participe à la réalisation de commandes importantes, il compte parmi les 22 assistants de l'atelier, il est l'un des mieux payé (75 florins) l'atelier de Ghiberti qui travaille uniquement le métal étaie la thèse d'un apprentissage en orfèvrerie.

Donatello effectue son premier travail en 1406 pour la cathédrale de Florence pour la Porta della Mandorla, il s'agit de deux statues de prophètes. En 1408 il reçoit la commande d'un David grandeur nature en marbre pour la tribune du choeur de la cathédrale de Florence ou l'artiste travaille pendant plus de 20 ans. La statue est inspirée des modèles gothiques, il représente David en héros triomphant, à ses pieds gît, la tête coupée de Goliath, sur son front la pierre lancée. En 1416, la statue est acquise par la Seigneurie de Florence pour être érigé au Palais Vecchio.

En 1411 Donatello reçoit sa première commande, une statue de Saint Marc (1411-1414) en marbre, le commanditaire est la Corporation des Liniers (Arte dei Linaioli) pour son tabernacle à Orsanmichele, le sculpteur soigne particulièrement le drapé du vêtement du saint qui souligne ainsi la torsion du corps, il donne à son Saint Marc, un regard très réaliste, l'oeuvre est admirée par Michel-Ange qui pourtant est avare de compliments envers les autres artistes. Pendant cette période il reçoit la commande d'un saint Jean l'Evangéliste (1408-1415), de nouveau Donatello donne à sa statue un regard grave et pensif, les mains du saint sont puissantes et le lourd drapé du manteau font penser au Moïse de Michel-Ange qui s'inspire probablement de lui. En 1412 Donatello est mentionné dans l'annuaire de la guilde de Saint-Luc de Florence en tant qu'orafo scharpellatore (orfèvre et tailleur de pierre).

Après ce chef-d'oeuvre, il obtient plusieurs commandes, pour la corporation des Batteurs d'Armures et des Armureries (Arte dei Corazzi e Spadai) pour laquelle il sculpte un saint Georges pour la façade nord d'Orsanmichele. Le contrapposto a fait place à une posture stable au regard imposant et déterminé, Donatello donna à son oeuvre une impression de force de vitalité et de puissance très impressionnante. Il exécute également le bas-relief pour le socle de la statue, un Saint Georges combattant le dragon, inspiré de la Légende Dorée (Legenda Aurea) de Jacques de Voragini. C'est le premier bas-relief du sculpteur, il est remarquablement exécuté, pour celle-ci Donatello invente une technique nommée Rilievo schiacciato (relief écrasé) appelé également relief méplat, le procédé consiste à tailler minutieusement la surface du bas-relief, afin d'obtenir des effets de nature graphique et picturale et une illusion de profondeur, il utilisa également les règles de la perspective centrale (invention de Brunelleschi), Donatello développe cette technique pour atteindre la perfection. Il réussit a animé le combat de façon si réaliste, que celle-ci déconcerte et provoque l'admiration.

Les statues du Campanile



Immédiatement après le saint Georges, Donatello entreprend ses travaux (1418-1435) pour le Campanile, la réalisation de cinq sculptures représentant des prophètes destinées à décorer les faces et nord du campanile, dont le Prophète Barbu, le prophète avec cartouche, ou imberbe le prophète Habacuc surnommé le Zuccone (chauve).

Dès 1416, Donatello possède son propre atelier et emploie des assistants. En 1421 il reçoit avec Nani di Bartolo un de ses collaborateurs, une commande pour le groupe du Sacrifice d'Isaac. L'oeuvre est d'une grande intensité dramatique. Les commandes s'enchaînent, en 1419, à l'occasion de la visite du pape Martin V, à Florence Donatello reçoit la commande d'une statue en pierre représentant un Lion, le Marzocco (1419-1420) destiné à être placé dans l'escalier conduisant aux appartements pontificaux du monastère Santa Maria Novella, puis en 1423 une statue cette fois-ci en bronze représentant Saint Louis de Toulouse pour une des niches d'Orsanmichele, commandé par le parte guelfa (les guelfes) des partisans du pape et de l'autonomie de la ville. Cette première statue en bronze de Donatello terminée en 1425, ne plait guère, elle est critiquée par Vasari qui la juge, ratée et mal exécutée.

En 1423, Donatello reçoit des commandes émanant d'autres villes que Florence, notamment Sienne pour laquelle il sculpte un sublime bas-relief représentant le Banquet d'Hérode destinés aux fonds baptismaux du baptistère de Sienne, cette oeuvre superbement exécutée donne une parfaite illusion de profondeur, accentuant le rôle du spectateur en lui donnant l'impression de se trouver dans le même espace que les figures, les commanditaires satisfaits lui commandent deux figures de bronze représentant des vertus, "La Foi" (La Fede) et "L'espérance" (La Speranza) toujours pour le baptistère. Tout en travaillant pour Sienne les moines d'Ognisanti à Florence lui commande d'un buste-reliquaire de Saint Rossore en bronze doré (1424-1427) le résultat est magnifique, la représentation de cet ancien martyr chrétien est exécuté avec minutie, notamment en ce qui concerne les poils de repousse de la barbe du saint. Puis pour la cathédrale de Sienne, Donatello sculpte en bronze la Pierre tombale de Giovanni Pecci, ancien évêque de Grosseto, cette oeuvre exceptionnelle est exécutée en bas-relief et démontre l'inventivité de l'artiste.

A cette période débute la collaboration de Donatello et Michelozzo sculpteur, ornemaniste et architecte, disciple de Brunelleschi et de Ghiberti, Michelozzo est chargé des affaires d'argent, les deux artistes qui ont un atelier commun effectuent ensemble toute une série de projets importants, dont le monument funéraire de l'antipape Baldassare Coscia (1422-1428) sculpté de manière à produire un effet très réaliste, le traitement de la robe du saint avec ses innombrables plis horizontaux donnent une impression de fluidité au vêtement.

Les Bas-reliefs



Les deux sculpteurs réalisent également le monument funéraire du cardinal Rainaldo Brancacci (1426-1428), à Naples, pour ce monument dont l'exécution revient majoritairement à Michelozzo, Donatello sculpte le splendide bas-relief de L'Assomption de la Vierge, thème plutôt rare pour un monument funéraire. Il sculpte, L'ascension avec la Remise des clefs à saint Pierre (vers 1430) associés sur le même bas-relief, la destination de cette oeuvre n'est pas connue, pour la cathédrale d'Arezzo il sculpte Le Baptême du Christ, en 1425 et 1430 et le superbe et émouvant bas-relief d'une Vierge et l'Enfant nommé La Madone Pazzi qui représente la Vierge et Jésus dans une scène intime où elle serre et regarde avec amour et tendresse son enfant, cette oeuvre est destinée au recueillement privé.


La chaire du Prato



En juillet 1428, Donatello et Michelozzo reçoivent une commande de grande envergure, la réalisation de la chaire extérieure de la cathédrale de Prato, en remplacement d'une ancienne chaire datant du Trecento celle-ci était destinée à la présentation d'une relique célèbre, la Ceinture de la Vierge, pour ce gigantesque ouvrage Donatello et Michelozzo ouvre un grand atelier à Florence avec plusieurs assistants dont : Bertoldo, Bartolomeo Bellano et Desiderio da Settignano. Le premier contrat signé en 1428 stipule un délai d'exécution de 15 mois, mais les deux artistes sont pris par d'autres travaux et Donatello se rend à Rome avec Michelozzo à l'automne 1432, pendant son séjour romain il réalise la Pierre tombale de Giovannu Crivelli à Santa Maria d'Arcoeli et le tabernacle au bas-relief du Saint-Sacrement (aujourd'hui dans la sacristie des Beneficiati de Saint-Pierre). Il réalise également celui de l'archevêque d'Aquilée et avec Michelozzo, le tabernacle de la chapelle des Beneficiati à Saint-Pierre. Les deux artistes tardant à revenir à Florence sont menacés d'amende et Giovanni d'Antonio de'Medici est envoyé par Cosme pour ramener les deux sculpteurs, tous ces contretemps font que l'immense ouvrage n'est terminé qu'en 1438, le bas-relief exécuté pour la chaire représente des rondes d'enfants dansants.

La Cantoria



Rome lui amène une connaissance parfaite de la statuaire antique qui l'inspire tout au long de sa carrière. Après son retour, Donatello accepte les premières missions de conception et de décoration de la cathédrale de Florence et fut chargé de la création d'une chaire de Chantres et de musiciens (Cantoria) conçue pour faire pendant à la chaire d'orgue commencée par Luca delle Robbia.

Le parapet est orné d'une suite de tableaux représentant des Putti dansant et jouant de la musique, Donatello réussit à donner une continuité à la farandole des angelots, la plupart des putti du premier plan se dirigent vers la gauche, ceux du fond vont dans le sens opposé, donnant ainsi l'illusion que les figures de la Cantoria bougent librement dans l'espace.

En 1434 le sculpteur concours pour la création d'un carton de vitrail qui représente le Couronnement de la Vierge, destiné au tambour de la coupole de la cathédrale, Donatello remporte le concours sur ses concurrents célèbres. Vers la fin des années trente, il s'occupe du projet de l'Annonciation Cavalcanti pour Santa Croce, un bas-relief tout à fait exceptionnel, qui est sculpté dans une pierre de grès, la scène est réduite à son strict minimum, Donatello concentrant l'attention sur les attitudes et les expressions de la Vierge et de l'Ange, le visage de la Madone exprime l'humilité et la gratitude celui de l'Ange exprime la bienveillance, le traitement des vêtements des deux personnages, est admirable, cette oeuvre est une des plus belles de Donatello, cette période des années trente est la plus créatrice et la plus productive du grand artiste.

En 1434, Cosme de Médicis rentre de son exil Padouan, après avoir été banni avec son frère Lorenzo. Le banquier apprécie beaucoup Donatello et devient son mécène le plus puissant, Donatello réalise pour lui plusieurs ouvrages dont un bas-relief en marbre du Festin d'Hérode ou Danse de Salomé, thème iconographique, tiré des Évangiles, le banquet au cours duquel le roi Hérode, séduit par la danse de la jeune Salomé, accepte de lui livrer la tête de Jean-Baptiste, Donatello construit ici la narration à l'intérieur d'une architecture savante, depuis la danse de Salomé, à l'arrière plan et au centre, jusqu'au dénouement tragique : la présentation de la tête de saint Jean-Baptiste au plan médian et, au premier plan, la douloureuse prise de conscience de la jeune femme qui se détourne de ce qu'elle a elle-même provoqué.

La sacristie de San Lorenzo



A la fin de l'année 1435 et jusqu'en 1443, environ, Donatello travaille à la décoration de la vieille sacristie de l'église San Lorenzo à Florence le travail est commandé par les Médicis, l'édifice a été érigé par son ami Brunelleschi entre 1419 et 1429, Donatello sculpte quatre bas-reliefs illustrant la vie de saint Jean (L'Ascension de saint Jean ; Saint Jean ressuscitant Drusiane, Le Martyre de saint Jean ; Saint Jean à Patmos), quatre médaillons latéraux à bas-reliefs représentant les Évangélistes (Saint Marc ; Saint Luc ; Saint Jean ; Saint Matthieu) et deux dessus-de porte un montrant Saint Étienne et Saint Laurent et l'autre Saint Côme et saint Damien tous réalisés en stuc, une nouvelle technique à l'époque. On doit également à Donatello, deux portes de bronze comprenant chacune dix panneaux narratifs (Porte des Martyrs et Porte des Apôtres).

David en bronze



Puis vint l'oeuvre la plus atypique de Donatello l'une des plus connues, le David (Florence, Museo Nazionale del Bargello) en bronze commandée probablement par Cosme de Médicis, mais qui malheureusement n'est pas documenté, les spécialistes situent la réalisation vers 1440. Une fois de plus on peut discerner l'admiration de Donatello pour la statuaire antique dans cette oeuvre, David est le premier nu monumental de la Renaissance et la première statue de nue en ronde-bosse. Donatello sculpte un corps d'adolescent d'une grande beauté plastique et d'une sensualité androgyne, l'oeuvre contribue aux insinuations sur l'homosexualité du sculpteur qui ne se maria jamais et qui emploie de préférence de jolis garçons dans son atelier. Quoi qu'il en soit la sculpture est splendide quel que soit du côté où elle est regardée, l'ensemble est très harmonieux et désinvolte. La sculpture est installée sur une colonne au milieu de la cour du palais Médicis en 1459, une inscription souligne en tout cas sa signification civique (Vincite cives : citoyens, soyez vainqueurs. Pendant cette période, il réalise l'Atys du Bargello de la même veine que le David, il s'agit sans doute d'une commande privée spécifique au vu de sa singularité iconographique, autre oeuvre des années quarante le bas-relief de la Madone à l'Enfant en terre cuite d'une grande beauté.

Padoue



Pendant l'année 1443, Donatello quitte Florence pour s'installer à Padoue, où il séjourne pendant dix ans jusqu'en 1453, il y travaille à la réalisation d'un Crucifix en bronze destiné à la basilique du Santo, l'église dédiée à Saint Antoine. Le Crucifix est réalisé avec une maîtrise et une technique remarquable, notamment l'anatomie supplicié du Christ, mais aussi dans le traitement du visage ou l'on peut voir les traces de ses souffrances, le réalisme de l'oeuvre est bouleversant de vérité. Pour la même église, il reçoit la commande du nouveau maître-autel de la basilique en bronze, commandé par un riche bourgeois Padouan Francesco da Tergola, Donatello commence le travail colossal au milieu de l'année 1446 et fonde les premières pièces l'année suivante, il travaille avec plusieurs assistants : Urbano da Cortona, Giovanni da Pisa, Antonio Chellini, Francesco del Valente et le peintre Niccolo da Pizzolo, sont réalisées : Vierge à l'Enfant avec saint François et saint Antoine ; Saint Louis de Toulouse, Saint Prosdocime, Saint Daniel, sainte Justine, sous ses sept statues principales de l'autel, Donatello sculpte un grand nombre de bas-reliefs : quatre panneaux représentant les Symboles des Évangélistes, dix autres des Anges musiciens ; un bas-relief en bronze du Christ mort, soutenu par deux chérubins, un autre exécuté en grès calcaire représentant une Mise au tombeau du christ et enfin quatre bas reliefs horizontaux narrant des épisodes de la vie de saint Antoine (Miracle du nouveau-né ; Miracle de la mule ; Miracle du fils repentant, Miracle du coeur de l'avare.


Le monument équestre au condottière Gattamelata



Pendant ses travaux il reçoit une autre commande, un monument dédié au condottière Erasmo da Nardi dit le Gattamelata (le chat mielleux), commencée en 1444 elle est terminée en 1453, Donatello crée une œuvre puissante, véritable chef-d’œuvre de la Renaissance, la plus belle statue équestre de l'époque, de nouveau il a recours à la forme antique, le Gattamelata est le plus ancien monument équestre indépendant en bronze depuis l'Antiquité et c'est également la première fois qu'un simple chef de guerre est honoré à titre posthume d'une statue aussi monumentale, jusque là seuls les nobles les plus importants ou les souverains y ont droit.

Retour à Florence



En 1454, Donatello retourne à Florence et loue une maison pour deux années, de cette période date un autre chef-d'oeuvre le groupe en bronze "Judith et Holopherne", il réalise également la statue en bois polychrome de Sainte Marie-Madeleine, une de ses oeuvres les plus expressives. A la fin de l'année 1457, Donatello se rend à Sienne pour y finir ses jours, l'artiste y exécute un Saint Jean-Baptiste de bronze (1456-1457), qui, comme la Madeleine, est une oeuvre caractéristique de son dernier style, chargé d'expressivité.

Lorsque Cosme meurt en 1464, il demande par testament que Donatello reste entretenu par les Médicis, le sculpteur se voit alors attribuer une petite propriété, qu'il rend un an plus tard, sa gestion le distrayant trop de son art. Le fils de Cosme, Pierre le Goutteux, lui assure alors une rente viagère.

Une de ses dernières œuvres un bas-relief en bronze de la Déploration sur le Christ mort, sans doute un fragment qui reste inachevé, d'une grande puissance émotive. L'immense et admirable sculpteur meurt le 13 décembre 1466, à l'âge de 80 ans, dans sa ville natale de Florence, il est inhumé dans la crypte de San Lorenzo tout près de son bienfaiteur Cosme de Médicis.



Première édition le: 03 juin 2010 Par : Sarah
Mise à jour le: 05 février 2012 Par : Sarah


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Saint Georges

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Madeleine

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Madeleine (détail)

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Saint Jean Évangéliste (détail)

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Saint Georges (détail)

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Buste-reliquaire de saint Rossore (détail)

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L'Assomption de la Vierge

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Crucifix vers 1444

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Vierge à l'Enfant avec saint François et saint Antoine

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Saint Louis de Toulouse

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Christ mort

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