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rodin

Rodin Auguste

Pays : France

Style : sculpteur

Période : XIXe siècle

Né pour les Arts


Auguste Rodin est le fils de Jean-Baptiste Rodin, originaire d'Yvetot et issu d'une famille de rouliers et de Marie Cheffer originaire de Gorze en Moselle. Il a une soeur Marie surnommée Maria, qui a deux ans de plus que lui. Le père d'Auguste est marié à Gabrielle Cateneau, avec qui il a une fille, Clotilde, d'une grande beauté, elle deviendra prostitué. En 1830 le père de Rodin quitte sa région et s'installe à Paris comme garçon de bureau à la préfecture de police où il finit sa carrière comme inspecteur. La famille de Rodin est d'une grande piété, son père est frère convers, sa soeur devient novice. Dès l'âge de 10 ans, Rodin entre au pensionnat dirigé par son oncle, Jean-Hippolyte Rodin et y étudie pendant quatre ans. C'est sous la houlette de son oncle, qu'il développe ce don pour l'expression verbale. Très tôt Rodin montre un gout prononcé pour le dessin, c'est un enfant timide et réservé, un élève moyen à l'école (en grande partie due à sa myopie). En 1854, Rodin est âgé de 14 ans, il découvre la cathédrale de Beauvais il est fasciné par son architecture gothique, cette passion ne le quittera jamais, il décide de devenir dessinateur, son père ne voit pas cela d'un très bon oeil, il le laisse tout de même entrer à la Petite École (École Impériale de dessin), pendant sa première année il rencontre Jean-Baptiste Carpeaux âgé de 27 ans. Cette école gratuite forme des menuisiers, des ciseleurs et des fondeurs, Rodin y apprend à dessiner de mémoire et y rencontre également ses futurs amis Jules Dalou et Léon Fouquet.

Rodin a également un professeur de dessin extraordinaire, Horace Lecoq de Boisbaudran, à l'époque il ne se rend pas compte de la chance qu'il a de tomber sur un tel pédagogue, il reconnut plus tard, que la plus grande partie de ce que lui a enseigné Lecoq lui reste encore. Boisbaudran crée un système d'observation complexe, les élèves devaient regarder et conserver une image dans leur esprit pendant des heures et des jours avant de la dessiner et avec le temps et de l'entrainement, les élèves arrivent à reproduire les tableaux de mémoire, Rodin apprend avec lui la manière de regarder un objet, d'en fixer l'image dans son esprit, puis le dessiner sans revenir au modèle. Il a également comme professeur le grand sculpteur animalier Antoine-Louis Barye, là aussi Rodin regrette de ne pas avoir compris le génie de cet homme, qu'il considère comme le plus grand sculpteur de son temps. Rodin comprend plus tard en voyant un jour dans une vitrine deux sculptures de lévriers en bronze, il dira," ils courraient, je les voyais courir, c'était Barye, l'idée soudain, illumina mon esprit voilà, l'art, voilà la révélation du grand mystère, exprimer le mouvement par le repos".

Au contact de ses camarades Rodin se rend compte de ses lacunes artistiques et littéraires, pour y palier suit en parallèle de l'école des cours de dessin aux Gobelins, des cours d'histoires au Collège de France, fréquente assidument les musées, les bibliothèques et les cabinets d'estampes. Il copie les antiques au Louvre et le soir dessine ce qu'il a vu la journée. Rodin sort de la Petite école en 1857, cette même année il est refusé aux Beaux-Arts ainsi que les deux années suivantes. Sa révélation à la sculpture est due au hasard, il entre un jour dans l'atelier de modelage et prend une boule de terre glaise, modèle et travaille avec un grand bonheur, il a trouvé sa voie. En 1855, son père est à la retraite avec une maigre pension de 600 francs tous les mois.

Mort de sa sœur Maria



En 1862, la mort de sa soeur et confidente Maria le plonge dans une grande détresse, Rodin décide d'entrer comme novice au couvent des Pères du Très-Saint-Sacrement, il y reste jusqu'en 1864 comprenant grâce au Père Eymard que les ordres ne sont pas fait pour lui. Rodin s'installe dans son premier atelier en 1864 (une écurie) rue Lebrun, le sculpteur y travaille quatre heures par jour, son atelier lui coute 10 francs par mois. Cette année là Rodin fait la rencontre de la jeune Rose Beuret, âgée de 20 ans, couturière, Rose est une jolie fille sans instruction, elle sait à peine écrire, a des capacités intellectuelles limitées, elle reste la compagne de l'artiste toute sa vie (53 ans), Rose devient la gardienne des ateliers successifs de Rodin, elle veille sur les plâtres, les marbres et garde l'argile humide, empêche que le froid abîme les oeuvres, elle coud également pour aider la famille et soigne le père de Rodin jusqu'à sa mort. Bien que jalouse des maitresse successives de Rodin, elle reste avec lui.

Premier chef-d’œuvre



Rodin conçoit cette même année, sa première oeuvre "L'homme au nez Cassé" le sculpteur met 18 mois pour le concevoir, il présente la sculpture au Salon des artistes Français en 1865 qui est refusé, Rodin en souffre plus encore que son insuccès aux Beaux-Arts, il entre au service de Carrier-Belleuse en tant qu'ornemaniste où il obtient une situation plus stable, il y gagne cinq francs par jour et passe figuriste. A cette époque pourtant difficile pour lui, il n'est jamais triste, l'artiste prend toujours plaisir à modeler et son ardeur au travail était immense. En 1866, le 18 janvier, nait son seul enfant un garçon prénommé Auguste et qu'il ne reconnaitra jamais, Rodin refuse en effet cette paternité. En 1867, Carrier-Belleuse est médaillé d'honneur au Salon et reçoit la Légion d'Honneur, Rodin passe de la paye à la journée à la paye à la pièce. En 1870, c'est la guerre, Rodin entre dans la 8e compagnie du 15e bataillon et a pour mission de résister à l'encerclement de la ville Paris qui dura 132 jours, le sculpteur est promu et surnommé le grave caporal, car il ne sourit presque jamais. Il est finalement réformé pour myopie.

Les années belges de Rodin



Vers la fin de janvier 1871, Paris, se rend aux allemands et les premiers convois de ravitaillement arrivent enfin aux parisiens affamés. Rodin quitte la capitale début février 1871, dès que les routes sont rouvertes. Il part rejoindre Carrier-Belleuse qui a ouvert un atelier à Bruxelles et obtient un laissez-passer pour Auguste. Rodin part laissant Rose et son petit garçon âgé de cinq ans. Il arrive en Belgique, démuni et chez Belleuse, le sculpteur gagne 1,50 francs de l'heure, il est chargé de la décoration de la Bourse de Commerce de Bruxelles. Puis en mars 1871, la Commune est proclamée par les extrémistes, Paris est à nouveau assiégée, mais cette fois par l'armée française, Rodin se retrouve coupé des siens, mort d'inquiétude, il reste sans nouvelles pendant deux mois de sa famille. Rodin travaille avec Van Rasbourgh, Norbert Mewis et Juliaan Dillens. Les débuts en Belgique sont difficiles, il gagne peu d'argent et ne mange pas à sa faim. La guerre civile s'achève à la fin du mois de mai 1871 dans un véritable bain de sang, Jules Dalou l'ami de Rodin doit s'exiler en Angleterre.

L'artiste reçoit des nouvelles rassurantes de Rose en juin, elle a survécu au second siège, Rosefait vivre la famille en cousant des chemises à 25 sous par jour pour les communards. Auguste Rodin perd sa mère en octobre, elle est inhumée dans une tombe d'indigents, il y a tant de morts, que les registres de la police ne sont pas tenus à jour, de plus son père est en mauvaise santé et autre grand malheur son fils tombe par une fenêtre en voulant rattraper un ballon. Malgré tous ces malheurs, son association avec Van Rasbourgh est un succès, ils livrent le premier grand groupe à la Bourse et commencent le deuxième, ils reçoivent 14 900 francs, somme considérable à l'époque, pour les deux oeuvres nommées, L'Asie et l'Afrique. Van Rasbourgh signe toutes les sculptures et c'est Rodin qui exécute tout le travail, il est également responsable de la gestion et des comptes. Malgré cette association inégale Rodin est satisfait, il est indépendant.

Rodin visite tous les musées belges et découvre Rubens dont il copie toutes les oeuvres et fait sa grande découverte littéraire en lisant La Divine Comédie de Dante, la révélation de Rodin qui va devenir son sujet de prédilection, Rodin considérant Dante comme un sculpteur littéraire, le sculpteur lit également les oeuvres de Baudelaire. Il fréquente les artistes belges de l'époque, les sculpteurs, Constantin Meunier, Paul de Vigne et Louis Dubois, le peintre Lieven de Winne et le rédacteur en chef Léon Gauchez, de la revue l'Art. Les jurys des salons belges furent les premiers à accepter les sculptures de Rodin, dans leurs expositions publiques, en 1871, il expose le buste : Jeune Alsacienne et en 1872 : l'homme au nez cassé, au Cercle artistique de Bruxelles. Il exécute quelques bustes dont celui du pharmacien qui l'a aidé, Van Berekelaer, celui de Jules Petit, du Dr Jules Thiriar et sa réputation de portraitiste commence à se répandre parmi les connaisseurs. Rodin exécute un buste de l'oncle de Léon Gauchez, un collectionneur d'art. Rodin produit énormément de sculptures et exposera 11 oeuvres en collaboration avec Rasbourgh qui sont présentées à l'exposition internationale de Londres puis à celle de Vienne.

Il vend deux petits bustes nommés Suzon et Dosia à la compagnie des Bronzes de Bruxelles et également leur droit de reproduction pour 600 francs. La compagnie lui commande d'autres bustes qui attirent sa méfiance, il se rend compte qu'il se fait exploiter en vendant à bas prix ces petits bustes, que la compagnie revends par centaines et arrête la collaboration. Rodin exécute une autre grande commande pour le conservatoire royal, qui comprend deux cariatides, deux génies et un buste de Beethoven. Cette année 1875 est la fin de la collaboration avec Rasbourgh. Le sculpteur est enfin accepté au Salon de Paris avec le Portrait de Monsieur Garnier et l'homme au nez cassé, refusé 11 ans auparavant. Le Salon ouvre ses portes le 19 mai 1875 et Rodin se rend à Paris, pour voir l'exposition et apprend que son atelier de la rue Hermel est récupéré par son propriétaire et que le contenu de son atelier, ses esquisses, ses moulages et une figure sur laquelle il a travaillé pendant deux ans sont vendues aux enchères, l'artiste est très affecté. De retour à Bruxelles, Auguste Rodin s'attaque à un projet personnel destiné au prochain salon, sa fameuse sculpture, L'âge d'Airain.Rodin demande à un de ses amis, le capitaine Malvé de l'armée belge de lui envoyer neuf de ses hommes les plus forts. C'est une jeune télégraphiste âgé de 22 ans, Auguste Neyt qui est choisi, il est alors détaché à l'atelier de Rodin, rue Sans-souci et pose toute la journée. Rodin a alors 35 ans et doute beaucoup de lui, il décide de partir pour l'Italie, pour éclaircir ses idées et pour pouvoir étudier les oeuvres de Michel-Ange.

Ce voyage est une des grandes expériences formatrice de sa vie, Rodin copie et étudie toutes les oeuvres du maître et visite Naples, Rome, Sienne et Venise. Dès son retour en Belgique, il continue le travail sur sa figure. Rodin expose pour la première fois, son Airain nommé alors Le Vaincu, en janvier 1877, à Bruxelles, elle fait sensation parmi les artistes belges, mais cependant certains ne comprennent pas le sens de l'oeuvre. Puis c'est l'exposition à Paris, devant une telle perfection le sculpteur est alors accusé d'avoir fait un moulage sur nature, Rodin est très affecté toute sa vie de cet affront, ce scandale permet néanmoins à certains de ses pairs de reconnaitre en lui l'étoffe d'un maitre, il se forme désormais un petit groupe autour de l'artiste des élèves et des admirateurs. L'état français lave l'affront fait à ce génie en lui achetant l'oeuvre en bronze un peu plus tard.

Rodin loue un appartement, rue des Fourneaux et un atelier, rue Saint-Jacques. L'artiste retourne alors chez Carrier-Belleuse et reprends ses projets et son métier de figuriste, en 1877, Rodin entame un périple de visites des cathédrales, en passant Reims, Soissons, Noyon, Amiens et Chartres. Rodin travaille pour plusieurs employeurs, pour le sculpteur Eugène Legrain pour le palais du Trocadéro, pour le statuaire Louis-Ernest Barrias, le joailler Fannière, l'ébéniste Ginsbach et le sculpteur André Laoust, de tous ces patrons, certains le renvoient ou ne sont pas satisfait de son travail, cependant les assistants avec lesquels il a partagé l'atelier ne sont pas du même avis, ils n'ont jamais vu un homme plus savant, plus habile et aussi rapide dans le travail de la glaise et Rodin a la réputation parmi eux d'être le meilleur de Paris. Le sculpteur commence alors son Saint-Jean-Baptiste, inspiré d'un paysan italien, nommé Pignatelli, venu se proposer en tant que modèle à l'atelier de Rodin. Il l'expose au salon en mai 1879 avec le buste de Mme Cruchet et reçoit une mention honorable. Le manque de travail à Paris force l'artiste à partir travailler à Nice en collaboration avec le sculpteur exotique Charles Cordier, ils réalisent la décoration d'une façade de la villa d'une actrice.

C'est Carrier-Belleuse qui résout les problèmes des finances de Rodin, en lui proposant un travail fait pour lui et bien rémunéré, Belleuse, est directeur artistique de la Manufacture de Sèvres et a pour mission d'améliorer le niveau esthétique de la production, Rodin devient agent surnuméraire à la manufacture pour un traitement de 170 francs. L'artiste exécute des groupes de tables, des vases, une de ses pièces est acquise par l'état pour le musée de Sèvres. Rodin devient le protégé du sous-secrétaire d'état Turquet et de Maurice Haquette, assistant administratif de la manufacture, les deux hommes s'occupent de la réhabilitation de Rodin rapport à L'Âge d'Airain. Turquet, Rodin et lui rédigent un rapport qui est remis à l'administration, une commission de six experts se rendent à l'atelier de Rodin et font un rapport jugeant qu'il n'est pas possible d'exécuter une chose si parfaite sans moulage. Rodin est anéanti pas ce résultat. Haquette a préparé une riposte, une lettre remarquable qui loue le talent et l'honnêteté du sculpteur et qui est signé par Chapu, Alexandre Falguière, Eugène Deplaplanche, Mathias Moreau, Carrier-Belleuse, de Chaplain et G.J Thomas. Turquet réhabilite Rodin et le plâtre de L'Âge d'Airain est acheté 2000 francs, le coulage en bronze 2200 francs, il est exposé en mai et remporte une médaille. Les journalistes belges publient des articles élogieux sur Rodin, ils sont les seuls à soutenir l'artiste, Rodin est également médaillé d'or à Gand avec L'Âge d'Airain.

La Reconnaissance à 40 ans



Turquet veut passer une commande à Rodin, pour le futur musée des Arts Décoratifs et ne sait pas quoi lui demander, Rodin lui propose alors un projet de longue haleine, l'exécution d'une porte monumentale, La Porte de l'Enfer, ornée de bas-reliefs représentant la Divine Comédie de Dante. Turquet est enchanté, il fixe par décret en aout 1880 le prix d'achat à 8000 francs, puis à 10 000 francs. C'est la première commande publique de Rodin. On lui assigne deux ateliers aux dépôts des marbres, au 182 rue de l'Université, Rodin sculpteur officiel, enfin la reconnaissance tant espérée à 40 ans. Il reçoit également une commande de la ville de Paris, une statue de d'Alembert pour l'Hôtel de Ville.

Il devient rapidement la coqueluche de Paris il est invité dans les salons intellectuels et reçut beaucoup de visites dans son atelier. Le sculpteur expose son Saint Jean-Baptiste au Salon des Arts Décoratifs, il est bien reçu et participe aussi au Salon de Bruxelles. Pendant l'été 1881, Rodin part pour Londres, invité par son ancien camarade de classe et ami, Alphonse Legros, qui enseigne le dessin à la Slade School of Art et s'est fait une réputation en Angleterre, il exécute de magnifiques portraits à la pointe sèche, sa spécialité et devient un maître dans cette discipline. Rodin séjourne quelques semaines chez Legros et apprend la technique de la gravure à la pointe sèche, Rodin l'assimila très rapidement et exécuta treize pointes sèches, véritables chefs-d'oeuvre de virtuosité qui éblouirent, plus tard, les graveurs de Paris. Legros lui présente les personnalités anglaises, notamment le chroniqueur Henley, passionné par ses oeuvres, qui devient son ami. Rodin fait de son ami un magnifique buste et Legros exécute un dessin à la pointe sèche admirable de Rodin. Il lui envoie également son premier élève payant, Natorp, d'autres suivront.

Rodin continue à travailler ardemment à sa porte qui ne sera jamais finie, une grande partie de ses chefs-d'oeuvre sont issus de la Porte de l'Enfer, notamment, le Penseur, La Douleur, Ugolin, je suis Belle, La Femme Accroupie, Paolo et Francesca, Le Baiser, etc. Avec La Porte de L'enfer son imagination est sans limite, plus de 200 figures sont réalisées souvent à peine plus grandes que ses mains. Le grand graveur belge, Félicien Rosp, vient lui rendre visite, accompagné d'Émile Bergerat, Rops très ému, reste longtemps silencieux devant l'oeuvre, l'artiste est pourtant connu pour être un critique sans pitié. Rodin prend comme habitude d'offrir à ses amis, ses moulages de petites figures issus de la Porte, il en offre une notamment à Octave Mirbeau, Gustave Geoffroy et Guy de Maupassant. Les années suivantes le sculpteur voyage, modèle les bustes de ses amis et celui de Victor Hugo, il devient un portraitiste recherché.

Camille Claudel



En 1883, Auguste Rodin est âgé de 43 ans, il remplace le sculpteur Alfred Boucher à ses cours, rue Notre-Dame-des-Champs. Rodin y rencontre Camille Claudel, âgée de 19 ans, le sculpteur vient souvent donner des cours et devant le talent de Camille, la prend en tant qu'élève aux dépôt des marbres, elle modèle alors, les pieds et les mains de nombreuses sculptures, signe de la grande confiance de la part du maître. Camille est une élève appliquée et sérieuse, elle devient successivement, assistante, modeleur, maitresse, collaboratrice et la confidente de Rodin, qui en tombe rapidement amoureux, elle réalise les études, Camille sait tailler le marbre avec une précision que Rodin lui-même n'acquit jamais. Elle débute au Salon en 1885, elle est présentée en tant qu'élève de Rodin, elle travaillera pour lui pendant plus de dix ans et leur passion permit à Rodin de créer de nombreuses figures érotiques que Camille lui inspirait. Camille sculpte un superbe buste de Rodin très ressemblant, le sculpteur le trouve splendide, elle l'expose au Salon de 1892 et cette même année elle décide d'être indépendante. Rodin dira, "je lui ai montré ou trouver de l'or, mais l'or qu'elle trouve est bien à elle". Pendant les 20 années qui suivent Rodin soutient Camille, l'artiste devient malheureusement paranoïaque. En décembre 1883, Rodin participe à la première exposition Nationale des Beaux-Arts, rétrospective des travaux les plus remarquables des cinq dernières années, qui a lieu au Palais des Champs-Elysées, Rodin y expose l'Age d'Airain et le Saint-Jean-Baptiste en Bronze, sont également présent les sculpteurs, Chapu, Guillaume Delaplanche, Cordier, Falguière, Dubois, Jules Dalou, Thomas, Barrias et Saint-Monceaux. Les oeuvres de Rodin sont mal placées, mais l'artiste a droit à un article très élogieux d'Arthur d'Echera dans la revue l'Art.

Les Bourgeois de Calais



En janvier 1885, Rodin signe un contrat pour un nouvel ensemble, un monument officiel pour la ville de Calais, à la gloire d'Eustache de Saint-Pierre, héros de la ville de Calais, Les Bourgeois de Calais, composé de six personnages, Eustache de Saint Pierre, Jacques et Pierre de Wissant, Jean de Fiennes, Andrieu d'Andres, Jean d'Aire, Rodin représente les six hommes avec des attitudes et des expressions qui leur sont propres. Coup dur, il est refusé au Salon de la Royal Academy, avec son seul envoi, L'Idylle, ses amis, Léon Gauchez et l'écrivain Louis Stevenson publient des articles élogieux pour défendre Rodin. Rodin sculpte également cette année là, un buste pour un monument à la mémoire de son ancien ami, le peintre Bastien-Lepage.

En 1886, le sculpteur refuse de participer au Salon officiel, il expose à la galerie Georges Petit, 10 sculptures qui sont remarquées par le critique Gustave Geffroy, celui-ci devient un ami fidèle de Rodin. Les deux hommes se sont rencontrés en 1884, au cours d'un des fréquents dîners mondains auxquels ils étaient très souvent convié, notamment chez le peintre impressionniste Jean-François Raffaëlli où se trouvent également Monet, Jules Chéret et Léon Daudet. Rodin expose de nouveau à la galerie Georges Petit, en mars 1887 et présente ses trois premières figures des Bourgeois de Calais, il fait sensation auprès de Geoffroy et d'Octave Mirbeau qui le compare à Michel-Ange. Il se dit d'ailleurs : Rodin est grand et Mirbeau est son prophète. Mirbeau devient un des amis le plus intimes de Rodin. Grande année que celle de 1887, ou Auguste Rodin est nommé membre de la commission chargée des Beaux-arts à l'Exposition Universelle de 1889 et décoré chevalier de la Légion d'honneur.

De plus, l'artiste illustre l'exemplaire des Fleurs du Mal de Baudelaire appartenant à Paul Gallimard, grand collectionneur et fils de Gaston Gallimard, l'ouvrage est orné de 27 dessins originaux du maître. L'état lui commande une version en marbre, du Baiser, pour 20 000 francs, destiné à l'exposition Universelle de 1889. En 1888, a lieu la première exposition du Penseur (petit modèle à Copenhague. En 1889, Rodin est un des membres fondateur de la Société nationale des Beaux-Arts, avec Félix Regamey, Carrière, Besnard, Fantin-Latour, Sargent, De Vigne, Constantin Meunier, Desbois, Bracquemond, le premier Salon de la Nationale ouvre le 15 mai 1890 et remporte un vif succès, ce sont les toiles de Puvis de Chavannes qui obtiennent le plus d'éloges. Georges Petit organise une grande rétrospective des oeuvres de Monet et de Rodin, qui y présente 36 sculptures dont le groupe en plâtre des Bourgeois de Calais, l'inauguration officielle à Calais a seulement lieu en août 1895, Claude Monet y présente 145 toiles, c'est un énorme succès.

Commande du Monument dédié à Victor Hugo pour le Panthéon qui est refusé en 1890, Rodin exécute alors une autre maquette pour le Panthéon (Victor Hugo debout). Son premier projet du Victor Hugo, assis, est commandé en 1891 pour le jardin du Luxembourg, la statue est installée dans les jardins du Palais-Royal et inauguré le 30 septembre 1909 à l'occasion du cinquantenaire de La Légende des siècles. La Société des Gens de Lettres, présidé par Émile Zola lui commande un monument en hommage à Honoré de Balzac, puis vient une autre commande officielle, le Monument en hommage au grand peintre paysagiste Claude Le Lorrain (Claude Gellée) qui est inauguré à Nancy en juin 1892, en présence du président Sadi Carnot et du ministre de l'Instruction publique, Léon Bourgeois. La statue ne plait guère au public et aux critiques, Rodin doit retailler les chevaux du monument. En juillet 1892, Rodin est promu officier de la Légion d'honneur.

Le sculpteur exécute un médaillon pour la tombe de Charles Baudelaire, puis il se rend en Bretagne avec Geffroy voir son ami le peintre Eugène Carrière pour décompresser un peu. Le cercle des amis de Rodin s'agrandit d'années en années, le peintre norvégien Frits Thaulow, le sculpteur Antoine Bourdelle (qui devient son praticien, en tant que tailleur de marbre), le poète Charles Morice, Anatole France et la journaliste Séverine. En 1893, Rodin succède à Dalou au poste de Président de la section sculpture et vice-président de la Société Nationale des Beaux-Arts et déménage de la rue des Grand-Augustins, il s'installe avec Rose, dans une maison à Meudon, nommée Villa des Brillants, cette fameuse villa regroupe son logis, son atelier et sa galerie d'art personnelle, Rodin commence à constituer une collection d'antiques, de statues égyptiennes et de peintures, notamment des tableaux de Bracquemond, Monet, J.P Laurens, Eugène Carrière, Ribot, Roll, Thaulow, etc. En 1894, Rodin est invité le 28 novembre chez Monet à Giverny avec Octave Mirbeau, Geffroy, Clémenceau le politicien, des journalistes et Paul Cézanne, qui est très ému de rencontrer le maître de la sculpture française et de lui serrer la main, il est étonné que Rodin soit si peu fier, un homme décoré.


Consécration



En janvier 1895, Rodin préside un banquet, en honneur à Puvis de Chavannes qui vient de fêter ses 70 ans, 600 invités présents, artistes, intellectuels, journalistes, hommes d'affaires et hommes politiques. Il a lieu à l'hôtel Continental, rue de Rivoli. L'inauguration d'un de ses plus grands chefs-d'oeuvre d'émotion, le Monument des Bourgeois de Calais à Calais, est organisée, le 3 juin 1895 et connait un immense succès. Rodin devient propriétaire le 19 décembre 1895 de la villa des Brillants à Meudon qu'il loue depuis 1893, cette villa n'a ni gaz, ni électricité, Rodin craignant plus que tout le feu, se sert de bougies et de lampes à huile. Rodin reçoit une commande d'un comité de Buenos Aires pour la création d'un Monument, en honneur à Domingo Faustino Sarmiento, qui est inauguré en 1900. En 1896, une exposition Rodin, Puvis de Chavannes, Carrière est présentée au musée Rath de Genève où pour la première fois les photographies des oeuvres de Rodin sont montrées. En 1897, la maison d'édition Goupil publie un album des Dessins de Rodin, qui est tiré à 125 exemplaires et ornés de 142 dessins héliogravés, préfacé par son ami Octave Mirbeau et financé par un ami de Rodin, Maurice Fenaille, historien d'art et industriel.

Rodin est ébloui par le résultat et remercie Fenaille en exécutant le buste de sa femme. En mars 1898, l'inauguration officielle du monument Balzac en plâtre a lieu au Salon de la Nationale, il entend tout et n'importe quoi sur son oeuvre, son Balzac donne même lieu à de nombreuses caricatures, Anatole France, Alphonse Daudet, Mallarmé, Antonin Proust, André Fontainas, Signac, Armand Dayot, Jules Renard, Oscar Wilde et son ami fidèle Mirbeau défendent l'oeuvre de Rodin. L'oeuvre est refusé et Rodin décide de la garder. Le sculpteur Falguière sculpte un nouveau monument de Balzac et présente le plâtre au Salon de mars 1899 en même temps que Rodin expose son buste de Falguière. C'est une année finalement assez difficile pour l'artiste, son Balzac bafoué, Mallarmé son ami qui meurt, Camille qui rompt définitivement, Rodin s'en trouve profondément déprimé et complètement abattu, il pense même avoir perdu le feu sacré. Le sculpteur participe néanmoins à l'exposition inaugurale de la Sécession de Vienne et y envoie 15 sculptures. L'artiste est également présent au Jubilé d'or au Künstlerhaus de Vienne.

En mai 1898, une rétrospective est organisée à Bruxelles, qui aboutit à l'achat d'un Penseur, petit modèle et d'un Caryatide par le musée royal des beaux-arts. Rodin expose à La Haye, Rotterdam et Amsterdam. Au début de l'année 1899, Octave Mirbeau publie son ouvrage chez l'éditeur Charpentier, Le Jardin des supplices, une édition spéciale sortie également pour les XX de Bruxelles avec un frontispice de Rodin, représentant une femme se déshabillant. Mirbeau sort une édition plus illustrée et seul l'éditeur Vollard accepte de la publier, Rodin exécute 20 dessins en couleurs qui sont lithographiés par Auguste Clot, le travail est terminé en 1900 et publié en 1902 et édité à 200 exemplaires à divers prix suivant le papier. En octobre 1898, le grand Puvis de Chavannes décéde et Rodin reçoit la commande par la Nationale d'un monument en son l'honneur. L'artiste expose sa sculpture, La grande Ève, au Salon de la Nationale des Beaux-Arts.

1900



L'année 1900, est de l'Exposition universelle et des 60 ans de Rodin, le sculpteur fait construire un pavillon place de l'Alma dans lequel il organise une grande rétrospective. Son projet est accepté, il est estimé à 80 000 Francs, Rodin pris sur ses économies et emprunte à trois banquiers le reste, soit 60 000 francs, il charge un architecte renommé, de construire sa gloriette hexagonale de style Louis XVI avec de grandes fenêtres pour rendre le pavillon le plus lumineux possible, la surface totale est de 400 m2. Rodin y expose des oeuvres de toutes tailles, 168 plâtres, bronzes et marbres, des dessins et des photographies. Le catalogue de l'exposition comporte une lithographie de Carrière et un frontispice représentant le buste de Rodin par Falguière. L'entrée coute1 franc la semaine, 5 francs le vendredi et gratuite le dimanche. Dans le pavillon se trouve les 40 ans de création du plus grand de tous les sculpteurs, toutes les oeuvres puissantes et émouvantes de ce grand maître de la sculpture, il reçoit la visite de beaucoup de clients étrangers, tous les musées achètent ses oeuvres, Philadelphie, Copenhague, Hambourg, Dresde, Budapest, il vend pour 200 000 francs, l'exposition est un énorme succès, 50 millions de tickets sont vendus en six mois.

Rodin est satisfait, ne voulant pas ses séparer de son pavillon, il le fait remonter à Meudon, il l'utilise comme atelier et galerie. En 1901, une grande exposition de photographies des oeuvres de Rodin par Eugène Druet, est organisée, Druet devient le photographe attitré de l'artiste. Rodin expose ses pointes sèches à la Nationale grâce au graveur Charles Waltner. Rodin a également un fervent admirateur de ses sculptures, le riche Dr Max Linde qui devient le plus grand collectionneur privé des oeuvres de Rodin et son mécène. Rodin qui se sent désormais un peu plus libre commence à voyager, Italie, Angleterre, Autriche et Prague ou justement une grande exposition en son honneur a lieu en mai 1902, il y arrive en juin accompagné du peintre Alfons Mucha, avec lequel il visite sa province natale la Moravie (maintenant la République tchèque), Rodin visite l'exposition de la Sécession de Vienne et en juin la rétrospective consacre au sculpteur et peintre Aristide Maillol organisée par Ambroise Vollard, Rodin qui apprécie l'artiste achète une sculpture.

Rainer Maria Rilke



Début septembre 1902, un jeune poète autrichien, Rainer Maria Rilke, se présente à l'atelier du Dépôt des marbres, il est envoyé par un éditeur allemand pour écrire une biographie de l'artiste. Rainer a déjà publié des poèmes, il est l'époux d'une ancienne élève de Rodin, Clara Westhoff. Rodin plait tout de suite à l'écrivain, il est invité le lendemain à Meudon. Pendant trois mois,, il se rend régulièrement à l'atelier du maître. L'essai est publié en 1903 : Sur Rodin. Rilke devient le secrétaire particulier de Rodin en septembre 1905 jusqu'en mai 1906. Juin 1903, Rodin est promut commandeur de la Légion d'Honneur, ses amis et quelques-uns de ses élèves organisèrent une réception en son honneur dans un restaurant de Velizy, 150 invités sont conviés, ses amis les plus fidèles et de jeunes admirateurs dont la danseuse américaine Adora Duncan. Au mois de juillet son ami le peintre Whistler décède à la suite d'une pneumonie et laisse la Société anglaise des Sculpteurs, Peintres et Graveurs, sans président, Rodin est proposé par les membres et élu à l'unanimité, président.

En 1904, à Londres, la première exposition du Penseur en plâtre grand modèle, est organisée à la Société internationale de Londres. Rodin fait fondre le colossal Penseur en bronze à la fonderie d'Alexis Rudier et invite son ami Eugène Carrière et son fils, le bronze est exposé au Salon de Paris. Cette année là, Rodin rencontre Claire Couderc dite la duchesse de Choiseul qui devient rapidement sa maitresse et régente la vie de l'artiste jusqu'en 1912. Rodin a également une liaison avec l'artiste peintre anglaise Gwen Mary John, qui sert de modèle à l'artiste. Le 21 avril 1906, a lieu l'inauguration du Penseur en bronze devant le Panthéon, la fonte coute 15 000 francs, l'argent provient d'une souscription faite par ses amis et de nombreuses personnalités qui apprécient Rodin, dont l'écrivain irlandais George Bernard Shaw qui admire l'artiste, Rodin sculpte le buste de sa femme Charlotte.

L'été de la même année, Rodin est invité au Pré Catalan dans le bois de Boulogne à un gala, ou le sculpteur découvre une troupe de danseuses cambodgiennes, Rodin dessine des aquarelles pendant plusieurs jours, croquant leurs silhouettes, il suit même la troupe à l'exposition coloniale de Marseille. Rodin exécute 219 dessins, dont plusieurs sont exposes en 1917 à la galerie Bernheim. Pendant l'exposition la danseuse Loïe Fuller lui présente, l'ancienne geisha et actrice devenue danseuse, la japonaise Hanako âgé de 38 ans. Rodin est fasciné par le personnage et exécute 53 bustes de la danseuse, elle pose pour lui notamment pour des nus qui sont exposés à Weimar au musée des beaux-arts organisé par le comte Kessel, l'exposition fait scandale et Kessel démissionne de son poste de conservateur du musée.

Rodin est nommé Docteur Honoris Causa de l'Université de Glasgow, il devient membre honoraire des académies des Beaux-Arts de de Saxe et de Bavière et de l'académie prussienne de Berlin. Nommé également Docteur Honoris Causa de l'Université d'Oxford début 1907. Première grande exposition consacrée uniquement aux dessins à la Galerie Bernheim Jeune à Paris. Anders Zorn exécute une très belle eau-forte du portrait de Rodin que le maître adore. L'écrivain britannique, Frederick Lawton publie une biographie de Rodin, The Life and the Work of Auguste Rodin, ouvrage de 380 pages édité par T. Fischer Unwin en 1906. Lawton publie une autre biographie nommée : François-Auguste Rodin chez Gérant Richards à Londres. Sa statue L'homme qui marche, en grand modèle est présente au Salon de la Nationale. Rodin exploite son immense travail en faisant agrandir et fondre de très nombreuses figures anciennes. En 1908 le roi d'Angleterre Édouard VII lui rend visite à Meudon, en 1910 Rodin est promu Grand Officier de la Légion d'honneur. Le sculpteur installe cette même année, un atelier dans l'hôtel de Biron sur les conseils de Rilke qui en est locataire. Rodin demande un délai qui lui est accordé, il propose alors une transaction, il donne toutes ses oeuvres, dessins, marbres, plâtres, pierres, bronzes, dessins et sa collection personnelle, en échange il désire garder l'hôtel jusqu'à la fin de ses jours et que celui-ci devient le musée Rodin. L'Assemblée Nationale vote la création du Musée Rodin en 1916. Cette année là Rodin tombe gravement malade (congestion cérébrale).

Les expositions



En 1911, Auguste Rodin participe à l'Exposition royale des Beaux-Arts à Berlin, l'État lui commande un Buste de Puvis de Chavannes pour le Panthéon, l'Angleterre lui achète le groupe des Bourgeois de Calais pour les jardins de Westminster. Sa sculpture, l'homme qui marche est installée au palais Farnèse à Rome. Parution de L'Art, entretiens réunis par Paul Gsell, Paris, Bernard Grasset. En 1912, est organisée une exposition Rodin à Tokyo, puis une exposition de ses dessins est organisée à la Nouvelle Bibliothèque de Lyon. A New York, au Metropolitan Muséum, une salle Rodin est inaugurée. En 1913, la famille Claudel fait interner Camille qui reste enfermée jusqu'à la fin de ses jours. Rodin expose ses antiques pour la première fois à à la Faculté de Médecine de Paris, A Londres, c'est l'installation du groupe des Bourgeois de Calais devant le Parlement, Rodin veille au grain. Son ouvrage les Cathédrales de France, est publié, il est illustré de 100 reproductions en fac-similé par Auguste Clot et préfacé par Charles Morice, aux éditions Armand Colin en 1914. En cette année de guerre Rodin fuit et part avec Rose en Angleterre. Le maître voyage à Rome et exécute le Buste du Pape Benoît XV en quelques jours.

Le musée Rodin



En 1916, Auguste Rodin tombe gravement malade, il fait trois dons successifs en avril, en septembre et en octobre de ses collections à l'État, la Chambre des Députés puis le Sénat acceptent le don, l'Assemblée Nationale vote l'établissement du musée Rodin à l'Hôtel Biron. Rodin reçoit une commande pour un monument à la mémoire des combattants de Verdun. Le 29 janvier 1917, Rodin épouse à Meudon Rose Beuret sur les conseils de ses amis, elle meurt 15 jours plus tard le 14 février, Rodin meurt le 17 novembre de la même année à 77 ans. Ses funérailles sont célébrées le 24 novembre 1917, le sculpteur est enterré dans le jardin de la villa des Brillants de Meudon à côté de Rose. Leur tombe est surmontée par Le Penseur. Rodin le plus grand de tous les sculpteurs entre dans l'éternité.



Première édition le: 09 avril 2009 Par : Sarah
Mise à jour le: 27 janvier 2012 Par : Sarah


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