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La St Gérard
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Son père, est François Johannot, sa mère se nomme, Anne-Marie-Élisabeth Geyss, il a deux frères, Charles, l'ainé né en 1798, et Alfred, né en 1800.
Le père, dirige une manufacture de soieries à Offenbach-sur-le Main, en Allemagne, ou il est tisseur sur soie, puis monte un atelier de lithographie à Francfort, pour imprimer des partitions musicales à faible coût. Il était aussi peintre et participa au développement de la lithographie en France.
En 1806, sa famille retourne en France, ruinée. Le fils aîné, Charles-Isaac, travaille alors comme graveur à l'eau-forte ou au pointillé d'après les dessins des deux illustrateurs de livres de l'Empire qui sont : Alexandre-Joseph Desenne et Charles-Abraham Chasselat. Il initie à la gravure son cadet, Alfred, ainsi que Tony et réaliseront: L'Histoire de Joseph, 4 planches gravées au pointillé d'après Chasselat, et signées Johannot frères, vers 1820.
L'eau-forte
A la mort de son frère ainé, Charles, de la tuberculose en 1825, les deux frères prennent le relais et vont ensemble dessiner et graver plusieurs séries à l'eau-forte dont en 1827, les Œuvres de James-Fenimore Cooper, et sur acier les Œuvres complètes de Lord Byron. En 1829, Tony Johannot collabore également au journal La Mode (vignette de titre)et à la revue La silhouette.
Début 1830, Tony Johannot plus talentueux que ses frères, se démarque d'eux, il est proche des écrivains, Alfred de Vigny, Alexandre Dumas, Jules Janin et des artistes romantiques Jean Gigoux, et Gavarni, et prend part à leurs fêtes, les reçoit dans son atelier et fréquente leur cercle, celui de Charles Nodier en particulier, qui est bibliothécaire à l'Arsenal, et qui lui confie l'illustration d'un des ses romans : L'Histoire du Roi de Bohême et de ses 7 Châteaux, Tony Johannot dessine 50 vignettes pour cet ouvrage, la finesse de ses gravures marquera le retour de la gravure sur bois dans l'illustration d'ouvrages et fera sa renommé.
Vignettiste
Tony Johannot est avec Célestin Nanteuil, un des illustrateurs romantiques les plus recherchés, il fera les vignettes de couverture ou de page de titre pour les poésies et romans à la mode dont Harmonies poétiques et religieuses d'Alphonse de Lamartine et les Œuvres complètes de Walter-Scott. En 1831, Johannot illustre Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, puis La Peau de Chagrin et Romans et contes philosophiques, d'Honoré de Balzac.
Cette même année Tony Johannot collabore à la Revue des deux-mondes ou il dessine la vignette de titre, et pour la revue L'Artiste pour laquelle il dessine également la vignette de titre mais également de nombreuses lithographies et eaux-fortes : Une soirée d'artistes ou Salon de Charles Nodier en 1831, La revue reproduit également plusieurs de ses bois, déjà édités dans plusieurs ouvrages.
Dessinateur et surtout graveur, Tony Johannot expose ses tableaux au Salon où il reçoit une première médaille en 1831 pour une scène de genre : Un soldat auquel une femme donne à boire. En 1832, il illustre le recueil les Nouveaux Contes philosophiques, et Contes bruns. En 1835, Johannot grave 800 dessins pour Jean-Baptiste Paulin, l'éditeur de Gil Blas, pour les Œuvres illustrées de Molière.
En 1836, Johannot réalisera 756 dessins, qu'il remettra à Jacques-Julien Dubochet, pour Don Quichotte, puis les dessins pour des gravures sur acier pour l'ouvrage Notre-Dame de Paris.
La Légion d'Honneur
En 1837, malgré la mort de son frère Alfred, poitrinaire comme Charles, Johannot reste un illustrateur très actif, ses illustrations pour Molière et Don Quichotte lui ont assuré un succès durable. En 1838, il est l'illustrateur en chef, chargé des scènes dramatiques de Paul et Virginie, roman, de Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre. En 1839, chez l'éditeur Léon Curmer: Les Français peints par eux-mêmes. Tony Johannot est décoré de la Légion d'honneur en 1840.
En 1842, Johannot illustre, L'Âne mort et la Femme guillotinée, de Jules Janin, Mes Prisons, de Silvio Pellico, il participe aussi à l'illustration de La Comédie humaine à partir de 1842, jusqu'en 1846. En 1843, illustration de l'ouvrage, Le Voyage où il vous plaira, d'Alfred de Musset et P.J. Stahl.
Johannot travaille aussi pour des périodiques illustrés : le Musée des Familles ou il fera les illustrations pour l'ouvrage : Le Château de Monsabré de Jules Sandeau, il collabore à L'Illustration de 1844 à 1852 et pour le Magasin pittoresque.
Après 1845, Johannot grave de nouveau à l'eau-forte les Souffrances du jeune Werther, de Goethe, aux éditions Jules Hetzel puis en 1846, Les Contes de Charles Nodier, en 1847, les Œuvres complètes de Pierre-Jean de Béranger, en 1849, Le Comte de Monte Cristo, d'Alexandre Dumas, puis, Jérôme Paturot à la recherche de la meilleure des Républiques, de Louis Reybaud, et en 1850, Raphaël, de Lamartine et les Œuvres illustrées de George Sand.
Dans les années 1840, ses envois au salon, sont plus importants: 12 toiles en 1848, et une nouvelle médaille. Tony Johannot meurt le 4 août 1852 à Paris à l'âge de 49 ans. Peintre, dessinateur, graveur et lithographe, Tony Johannot restera le roi de l'illustration, à son actif, l'illustration de plus de 150 ouvrages, et la création de plus de 3000 vignettes.
Première édition le: 27 août 2009 Par : Sarah
Mise à jour le: 27 août 2009 Par : Sarah
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Louix XIV