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Quentin de La Tour Maurice
Les débuts
Maurice Quentin de La Tour ou Delatour naît le 5 septembre 1704 à Saint-Quentin (Aisne) il est le fils de François de La Tour, maitre-écrivain, ingénieur géographe et chantre de la collégiale de la ville. En 1719, de La Tour entre en apprentissage chez le peintre de l'académie de Saint-Luc Claude Dupouch à Paris ou il reste jusqu'en 1722, année ou il retourne à Saint-Quentin.
En 1723, peut-être à la suite d'une intrigue malheureuse avec sa cousine avec lequel il a un enfant mort-né, il vient à Paris, se présente au graveur Tardieu, qui le fait entrer chez Jean-Jacques Spoëde, peintre belge et ami de Watteau. En 1724, de La Tour séjourne probablement à Cambrai ou il peint ses premiers portraits, à l'occasion du congrès organisé par cette ville pour réconcilier l'empereur et le roi d'Espagne, Quentin de La Tour rencontre les agents diplomatiques anglais et est invité par l'ambassadeur d'Angleterre à le suivre à Londres ou il séjourne jusqu'en 1727.
Le Succès
De retour à Paris ou il se fixe définitivement, le peintre se spécialise dans le portrait au pastel sans doute inspiré de Rosalba Carriera. Quentin de La Tour reçoit également les conseils de Louis de Boullogne et surtout de Jean Restout. En 1735, Voltaire sollicite de La Tour pour réaliser son portrait, cette commande prestigieuse lui permet de se faire connaître, l’œuvre nous est connue grâce à une gravure de Langlois, pour ce premier portrait daté, de La Tour réalise plusieurs dessins préparatoires dont deux sont connus, l’œuvre définitive est malheureusement perdue. Voltaire qui est enchanté du résultat fait abondamment copiée l’œuvre.
En mai 1737 il est agrée à l'Académie royale de peinture et de sculpture sur présentation de plusieurs portraits au pastel ce qui lui permet d'exposer cette même année pour la première fois au Salon : Portrait de Mme Boucher et un Autoportrait en Démocrite. Cette première participation au salon marque le début de son immense succès dans la haute société : ses portraits (famille royale, nobles, philosophes, artistes...) vifs et spontané expriment bien le caractère du modèle peint.
Au salon de 1741, Quentin de La Tour présente une grandiose effigie de président de Rieux (Gabriel Bernard de Rieux), qui reçoit dans son château de Passy, toute la société de l'époque. En 1745, le peintre obtient son brevet de logement aux galeries du Louvre et au Salon expose le portrait du Roi, celui du Dauphin, de M.Orry ministre d'état et plusieurs autres portraits.
En 1746, l'artiste est reçu à l'Académie royale en tant que peintre de portraits au pastel en présentant comme morceau de réception le portrait de Jean Restout, désormais de La Tour participe régulièrement aux assemblées de l'Académie. En 1748, il expose les portraits du roi, de la reine, du dauphin, du prince Édouard, du maréchal de Belle-Isle, du maréchal de Saxe, du maréchal de Lowendal, du comte de Sassenage ainsi que plusieurs autres portraits.
Peintre du roi
En 1750 il accepte le titre de Peintre du roi et obtient en 1751 le grade de conseiller à l'Académie royale (la plus haute dignité pour un peintre de portrait). Devenu un artiste incontournable son atelier est fréquenté par l'élite de la société qui veut absolument son portrait peint pat La Tour, l'artiste continue d'exposer au Salon. En 1752, Quentin de La Tour obtient une pension royale de 4000 livres. En 1753, il expose le magnifique portrait de Jean-Jacques Rousseau qui suscite l'admiration ainsi que les 17 autres effigies présentées cette même année. En 1755 au Salon est présenté le portrait de la marquise de Pompadour qui a un succès considérable. En 1762, de La Tour réalise celui du duc de Berry puis l'année suivante il achève le portrait en pied du dauphin commandé par Marie-Christine de Saxe.En 1757 il peint le portrait de la cantatrice Marie Fel avec laquelle il entretient une liaison amoureuse depuis 1750. Le peintre expose en 1773 pour la dernière fois, en 1774, il offre à l'Académie royale le portrait de Chardin, puis en août est nommé expert par le Châtelet de Paris pour expertiser un Greuze le portrait de Mlle Costé peint par Renou dont la ressemblance et le prix était contestés.
L'Humaniste
En 1776 il propose de fonder quatre prix à l'Académie de peinture et de sculpture (perspective, anatomie, tête peinte et académie) et d'offrir à cet effet une somme d'argent. Artiste généreux il fait part au mayeur de Saint-Quentin de son projet de fondation pour les femmes en couches qui est accepté, en 1777, La Tour fait un don de 6000 livres en faveur des artisans hors d'état de gagner leur vie, en 1779 il propose de crée une école gratuite de dessin à Saint-Quentin qui est officiellement ouverte en 1782.
En 1784 Quentin de La Tour retourne définitivement dans sa ville natale de Saint-Quentin, l'artiste y décède le 17 février 1788, il est inhumé dans le cimetière de St André sa paroisse. En 1810 a lieu la mise en vente du fonds d'atelier de La Tour par le frère de l'artiste, la vente est un échec, les tableaux non vendus sont remit à la ville de Saint-Quentin. En 1877 Le banquier Antoine Lécuyer (1793-1878) lègue à la ville de Saint-Quentin un hôtel particulier, futur musée de la ville, où est exposé la collection de pastels de La Tour.
Première édition le: 09 juin 2010 Par : Sarah
Mise à jour le: 26 juillet 2011 Par : Sarah
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